Le rôle des kinésithérapeutes dans le virage ambulatoire

Les pouvoirs publics misent sur le « virage ambulatoire » de notre système de santé pour économiser des centaines de millions d’euros. Si les kinésithérapeutes souhaitent participer activement au virage ambulatoire, ils doivent être soutenus par les pouvoirs publics.

Dans le cadre du virage ambulatoire, les patients en suite de soins de chirurgie orthopédique doivent pouvoir être pris en charge en cabinet de ville au lieu de l’orientation encore trop systématique en centre de rééducation fonctionnelle ou en SSR grâce à la mise en place d’une meilleure coordination entre l’hôpital et la ville. Virage ambulatoire peut également rimer avec maintien à domicile, ce qui implique de réengager par des incitations financières les professionnels dans les soins à domicile.

Les pouvoirs publics (État et collectivité territoriale) doivent s’engager à faciliter la prise en charge à domicile en milieu urbain (gratuité du stationnement, usage des couloirs de bus…) et en ruralité. De même la réussite de ce virage repose sur la mise en place d’équipes de soins primaires interdisciplinaires coordonnées dont il convient d’encourager la constitution et le travail (ESP, MSP, CPTS…)

Le SNMKR s’engage à :

• Faciliter la mobilité entre activité salariée et activité libérale, notamment par la reprise systématique de l’ancienneté acquise dans chacun des modes d’exercice,
• Mettre sous accord préalable des établissements de soins de suite et de réadaptation (SSR) afin de respecter l’équité avec les kinésithérapeutes libéraux,
• Généraliser l’indemnisation du maitre ou du tuteur de stage libéral accueillant un étudiant en clinicat à 150 € / mois
• Demander une revalorisation des indemnités kilométriques