L’accès direct constitue la possibilité pour le patient de recourir à un kinésithérapeute sans prescription médicale préalable. Il s’agit d’une alternative utilisée par plus de 40 États dans le monde. La réforme des études de 2015 a posé les bases fondatrices de cette nouvelle organisation des soins. Désormais, les enseignants en kinésithérapie peuvent désormais apprendre aux étudiants les diagnostics différentiels, d’exclusion et d’orientation. Depuis sa mise en place, l’accès direct est un modèle qui montre de nombreux avantages, comme en témoigne les multiples publications à ce sujet :
Le plan de refondation des urgences, présenté par madame la Ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, prévoit dans sa 4ème mesure, la mise en oeuvre de protocoles de coopération autorisant l'accès direct à la kinésithérapie dans le cadre de l'entorse de cheville et la lombalgie aiguë.
Il s'agit d'une 1ère avancée historique sur ce sujet, dont le SNMKR et l'Union avaient fait la priorité lors des élections URPS en 2015. Désormais c'est l'ensemble de la profession qui doit s'organiser au niveau local (syndicats locaux, professionnels, URPS) avec les établissements de santé et les pouvoirs publics (ARS notamment) pour proposer les expérimentations les plus pertinentes pour les patients.
De nombreux établissements sont à la recherche de solutions pour désengorger les urgences de cette « petite traumatologie » que nous retrouvons par la suite dans les cabinets. De nombreux médecins généralistes et spécialistes soutiennent sur le terrain, cette idée de leur libérer du temps médical. A nous de valoriser la place du kinésithérapeute sur ces prises en charge.
Les protocoles de coopération devront tenir compte de nombreux paramètres :
- Lieux d'expérimentation : services d'urgence ? au sein d'une MSP ? dans le cadre d'une CPTS ?
- Profils des kinésithérapeutes participant à l'expérimentation
- Parcours de soins des patients intégrant l'expérimentation
- Evaluation de l'efficacité de l'expérimentation
- Conditions minimales de formation
- Conditions minimales d'expériences professionnelles
Néanmoins, le combat ne s'arrête pas là. Le SNMKR demande la mise en œuvre de l’accès direct d'autres champs spécifiques de la kinésithérapie :