Depuis la rentrée 2020-2021 et la réforme de l’accès aux études de santé, deux voies d’accès ont été créées : le Parcours Accès Santé Spécifique (PASS) et la Licence Accès Santé (LAS) dans le but de diversifier les profils des apprenants.
En parallèle à cela, la formation initiale en kinésithérapie a fait l’objet d’une profonde réforme que la profession attendait depuis 1989. Les décrets et arrêtés du 2 septembre 2015, ont officialisé la mise en œuvre des nouveaux référentiels d’activité et de compétence, acquis par les professionnels au cours de la formation initiale. Désormais, la formation en kinésithérapie dure 5 ans :
Le décret du 13 août 2021 confère aux kinésithérapeutes diplômés à partir de juin 2021, le grade master et la reconnaissance des 5 années d’étude réalisées.
L’intégration universitaire de la formation en kinésithérapie est un processus en cours, qui doit permettre à tous les étudiants de bénéficier des mêmes conditions d’études que les étudiants des filières médicales.
Les compétences acquises au cours de la formation au sein d’une structure universitaire doivent être l’opportunité pour les étudiants qui le souhaitent d’engager un travail de recherche en kinésithérapie et de défendre la qualité et l’expertise de la kinésithérapie française à l’échelle internationale.
L’intégration universitaire ne peut être dissociée de la stratégie de financement de ces instituts de formation, aujourd’hui déléguée aux conseils régionaux. Contrairement aux formations universitaires, dont le financement est directement issu du Ministère de l’Enseignement Supérieur avec des tarifs fixés au niveau national, les frais d’inscription et de scolarité des étudiants en kinésithérapie dépendent du niveau d’investissement réalisé ou non par le conseil régional.
Cette inégalité de traitement entre les étudiants amène à une incroyable hétérogénéité de frais en fonction des instituts de formation (ces frais s’échelonnent entre 187 € et plus de 10 000 € en Ile de France pour certains instituts). Cette situation a pour conséquence la précarisation de l’étudiant qui pensera d’abord à rembourser le prêt étudiant contracté lors de sa sortie d’étude. Il s’agit d’un enjeu essentiel en vue de redonner de l’attractivité à un secteur hospitalier bien moins lucratif que l’exercice libéral.
Le SNMKR demande :